La mésaventure du Bio

Le Bio (le BIpède Oncle à Socrate, le beau-frère du Bipa, en plus Bio ça lui va bien car élévé à la campagne il adore la nature) est monté à Paris mercredi en TGV pour une réunion de la FNAMOC (Fédération Nationale des Associations de Malades et Opérés Cardio-vasculaires.

Le bipa l'a emmené à la gare ce mercredi à 6H du matin prendre son train avant d'aller travailler.

La journée s'est bien passée mais vers 19H30 le Bio appelle le Bipa "J'ai loupé mon train".

Le bipa ayant discuté avec le Bio le matin et sachant qu'il y en a un autre lui répond :"C'est pas grave t'as qu'à prendre le suivant".

Réponse d'une voix éteinte du Bio "Je l'ai loupé aussi, il y en a un autre demain matin à 10H".

Le Bipa : "Trouve toi un hôtel et tu prendras ton train demain".

Le Bio : "Il faut qu'il accepte les paiements à distance".

Le Bipa : "Pourquoi, t'as pas ta carte (bancaire) ?"

Le Bio : "Non, ma femme voulait que je la prenne mais j'en ai pas voulu, j'ai juste pris un chèque pour payer mon repas de midi et 20 euros. Je vais essayer de trouver un hôtel".

Note du Bipa : au début ça m'a paru absurde mais après coup j'ai compris pourquoi : quand le bio part d'habitude avec son carrosse il y a l'essence à payer, les péages, les éventuels frais de voyage tandis que là avec un billet de train il n'y a pas d'essence de péage , etc ... et le Bio n'a pas vu sur le moment l'utilité d'un moyen de paiement vu qu'il avait son billet aller-retour et de quoi payer son repas. L'excès de confiance peut conduire à la négligence ...

Nouvel appel du Bio vers 21H : "J'ai pas d'hôtel : ou ils acceptent les règlements à distance mais ils sont complets ou il y a de la place mais refusent les règlements à distance !!!". Je retourne à la gare de lyon.

Nouvel appel du Bio vers 21H30 d'une voix éteinte " La gare ferme à 02H00 et je me retrouverai dans la rue" et le Bio ne maîtrisant plus trop la situation a fait comprendre au Bipa que la fatigue aidant il perdait un peu pied et le Bipa lui a alors proposé "OK je viens te chercher". A 10H du soir après une journée de boulot, en étant levé depuis 4H30 le matin, faut oser!

Le Bio s'est alors écrié "Prends mon auto et le boîtier du télépéage".

Il est vrai que le Bio s'étant fait rentrer dedans par l'arrière par une dame (!!!) a dû changer son auto qui est on ne peut plus récente que la vénérable relique (de 1992!) du Bipa.

Voici donc le Bipa parti pour Lutèce le mercredi à 22H30 avec le char à boeufs du Bio.

Arrivée porte d'Orléans à 02H30 sans encombres et coup de fil au Bio "Je rentre dans Paris", le temps de trouver la gare et j'arrive. Le Bipa n'a pas conduit dans Paris depuis 1999 tout de même et il n'y a conduit que 3 fois en tout : en 1983, en 1988 et en 1999. Maintenant ça fera 4 !

Heureusement que le Bipa, un peu moins tête en l'air que le Bio, avait emmené son indicateur des rues de Paris, ayant oublié le "jeanjean" : un premier repérage: entrée dans Paris par la porte d'Orléans, puis repérage dans un carrefour de l'Avenue du Général Leclerc : direction possible : place d'Italie puis Bastille. La gare sera sur la droite après le pont d'Austerlitz. A 02H45 le Bipa s'arrêtait devant la gare de lyon et téléphonait au Bio sur son tél. portable (dont la seule crainte était qu'il n'ait plus de batterie car il n'avait pas non plus emmené le chargeur ... et pour le charger où d'ailleurs ?) "Je tourne devant la gare il faudrait que tu me dises à peu près ou tu es que je puisse te récupérer" et là il entendait "Je vois mon auto, j'arrive". Mission sauvetage accomplie !!! Je passe sur les détails croustillants racontés par le Bio pendant son attente.

Le Bio n'ayant jamais vu la tour Eiffel et le Bipa le sachant lui a dit " On n'est pas à une demi-heure près, au point où on en est, je t'emmène voir la tour Eiffel" et nous voici partis à 3H du mat' dans les rues de Paris direction Bastille , le Louvre, La concorde puis la tour Eiffel.

Petite Ballade au pied de la tour, c'est dommage, éteinte, puis départ direction l'Etoile, remontée des Champs, déjà préparés pour le 14 juillet jusqu'à l'Obélix et retour A6 direction le camp de base. Départ de Paris 4H et arrivée 9H, hé oui, il a fallu s'arrêter un peu plus souvent la fatigue menaçant !

Avant de partir le Bipa avait appelé un de ses collègues de travail pour lui dire que le lendemain matin il posait une demi-journée de congés (vive les RTT) et il est allé se coucher à 9H30. Réveil 11H30 (2H de sommeil tout de même)

, petite promenade des toum's à midi (il ne faudrait pas les oublier ceux-là, ni même les négliger. Il faut savoir assumer ses responsabilités : avant de partir : gamelle des toum's, deux gamelles d'eau à leur disposition au cas où et promenade à midi après le retour quelle que soit la fatigue) puis départ au boulot l'après-midi (quelle santé!). Retour du boulot à 17H puis au dodo de 19H30 à 6H30 le lendemain matin! Après une bonne nuit de sommeil on a quand même les idées un peu plus claires.

Le Bio a fourni un peu plus d'explications sur son cafouillage de trains : normalement tout devait bien se passer mais ... il y a eu une panne dans le métro et le Bio est arrivé à la gare de lyon après le départ de son train. Au guichet il s'est renseigné sur le prochain train et là on lui a "dit dans 21 mn gare de l'est" et il a dit "Je n'aurai jamais le temps" et la dame lui a répondu "si, c'est tout à fait possible" et il a ayé 10 euros pour le changement de billet. Forcément le temps d'acheter un ticket et de prendre le métro il a loupé son train. Il s'est aolrs renseigné sur le prochain train et on lui a dit "le prochain c'est gare de lyon" (!!!). Là il s'est écrié : ils me l'auraient dit gare de lyon je ne serais pas venu ici !!! et il est reparti gare de lyon. Forcément, ayant en plus des difficultés pour marcher il a de nouveau manqué son train. Le suivant étant le lendemain matin à 10H. La suite de l'histoire, vous la connaissez.

Finalement dans l'affaire le Bipa a gagné un resto payé par le Bio samedi soir qui a juré qu'on ne l'y reprendrait plus ( jusqu'à la prochaine fois ???) ...

Comments

[bonettiviviane1]

Quelle épopée les gars, c'est extraordinaire et vraiment gentil.